Nous avons trouvé cette année, une manière originale de fêter la Saint-Valentin, puisque cette nuit là, j'ai commencé à avoir mal sous le sein droit, cela se répercutait dans le dos et je ne savais plus trop comment me mettre. A 8h du matin, la douleur est devenue violente, vomissements... Chéri a appelé notre médecin, qui nous a dit de venir tout de suite, le temps de m'habiller et nous y étions 5 minutes plus tard, auscultation et là, direction les urgences du CHR d'Orléans. Arrivée à 9h le matin, je me suis totue de suite retrouvée sur un lit et une perfusion dans le bras de calmant en attendant les résultats de la prise de sang qui était parfaite... Puis je suis allée passer une radio des poumons et de la vésicule, rien à redire, électro-cardiogramme parfait... Le calmant était trop léger pour ce que j'avais et je souffrais pas mal, par crises. Enfin le médicament anti-nausées a fait effet et j'ai pu avoir un autre calmant un peu plus fort et partir à l'échographie où là ma vésicule s'est montrée telle qu'elle était , remplie de plein plein de calculs transparents. J'ai donc su à 14h, que je ne rentrerais pas chez moi, et que je serais opérée très rapidement... Et là, on m'a apportée une machine verte, avec une grosse seringue et enfin le bon calmant qui m'a soulagée de ces douleurs intenables... j'ai accouché 3 fois et jamais je n'ai autant souffert de ma vie, j'avais l'impression qu'un samouraï invisible me transperçait de son sabre sous le sein droit et s'amusait en plus à le bouger dans tous les sens...
Je fus donc transférée en chirugie, où j'ai rencontré le chirugien qui allait m'opérer, mais il allait mieux le faire "à froid"... Je suis donc restée sans manger et sans boire du samedi au mardi soir. Le mercredi, je suis rentrée en salle d'opération à 11h41 et me suis réveillée à 15h. Là le chirurgien me dit que l'opération avait été très difficile, plus longue que prévue et qu'il était plus que temps de m'enlever cette vésicule.. Retour dans ma chambre, avec un redon qui sortait du ventre, petit tuyau gros comme celui d'une perfusion et que l'on m'a enlevée le jeudi avant de rentrer chez moi. C'était ma première hospitalisation avec opération et je ne savais pas ce que c'était, et heureusement car quand on vous l'enlève, ça fait très mal !!
Je vous passe la voisine de chambre, qui recevait plein , plein de visites de 13h à 20h, que même les infirmières étaient obligé de les renvoyer chez eux, de plus la dame ronflait la nuit comme dans la grande vadrouille... Ce fut donc 2 nuits sans fermer l'oeil en sa compagnie et 3 journées... Heureusement, elle est partie le lundi après-midi et après, j'ai eu une jeune femme charmante, avec qui j'ai pu discuter, et nous nous soutenions le moral mutuellement...
Je suis donc sortie jeudi, très fatiguée, mon conjoint m'a lavée dans la baignoire comme un bébé, cela faisait 2 jours que je n'avais pas pris de douche, et la dernière à la bétadine... Bilan de ma semaine -2,600 kgs. J'ai commencé à reprendre 500 grammes. 15 jours de régime, sans pain, sans gras. 8 jours sans faire de voiture, et 15 jours sans porter de poids supérieur à 3/4 kgs. Mon ventre dégonfle lentement, je n'avais pas prévu qu'en sortant de l'hôptial , je ne pourrais pas fermer mon pantalon, tellement il était gonflé. Maintenant, la couleur bleue, est devenue jaune et vert, encore du violet autour de la boutonnière faite au nombril.
Alors si cela vous arrive de temps en temps le soir, de renvoyer un repas qui ne passe pas, ne faites pas comme moi, allez consulter, car là, je suis passée pas loin du drame, tout ça parce que je me disais que j'avais des soucis d'estomac et de digestion, ou que j'avais attrappé une gastro. Enfin 15 jours plus tôt, j'avais passé la nuit complète, à vomir toutes les demi-heures, et là j'étais allée voir mon médecin quand même, mais ne lui ayant pas dit que j'avais déjà eu des épisodes de ce style, mais beaucoup moins long, il m'avait juste parlé de faire une échographie de contrôle si cela recommençait...
Merci à toutes mes copines, pour leur conversations téléphoniques à l'hôpital ou à la maison, merci pour vos courriers mails et postaux, merci d'avoir été là...
Et un grand merci à ma Sylvie, qui se doutant que j'allais ruminer en attendant, m'a téléphonée jusqu'au moment ultime de partir en salle d'opération.
Un grand merci aussi, au personnel des urgences du CHR d'Orléans, je n'y ai rencontré que des gens gentils, agréables et compétents , et aussi à tout le personnel de la chirurgie B où j'ai été hospitalisée, qui ont toujours répondu à mes questions et mes appels avec gentillesse, et un coucou particulier aux aides-soignantes et infirmières brodeuses de l'endroit, avec qui j'ai passé de bons moments.
Et surtout un grand merci au chirurgien à qui je dois de pouvoir écrire ces lignes, qui a pris de son temps pour me faire un dessin pour me montrer le fonctionnement du système digestif et ce qu'il allait faire, et qui a été là dès mon réveil pour me rassurer.